Action climatique
Qu'est-ce que le changement climatique ?
L'atmosphère terrestre et les océans se réchauffent sans équivoque. Ce phénomène, résultant de l'augmentation des émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES), devrait s'aggraver au cours du prochain siècle, à moins que la société ne s'engage dans une transition rapide et profonde vers des sources d'énergie à faible émission de carbone.
L'extraction, le raffinage et la combustion de combustibles fossiles pour produire des produits pétrochimiques et pour générer de l'électricité et de la chaleur émettent la grande majorité des émissions mondiales totales de gaz à effet de serre. En fait, 78 % de l'augmentation totale des émissions entre 1970 et 2010 est due à la combustion de combustibles fossiles et aux processus industriels. Malheureusement, les combustibles fossiles ont fait leur chemin dans presque tous les aspects de notre vie moderne, le pétrole, le charbon et le gaz naturel représentant, en 2019, respectivement 85 % et 64 % de la consommation mondiale d'énergie primaire et de la production d'électricité.
Impacts du changement climatique
Les températures mondiales moyennes actuelles (0,8 à 1,2 °C au-dessus des températures préindustrielles) entraînent des vagues de chaleur plus intenses, une élévation du niveau de la mer, des phénomènes météorologiques violents dont la fréquence et la gravité augmentent et une perte de biodiversité. Chacun de ces impacts du changement climatique provoque à son tour une série d'impacts en aval qui s'infiltrent dans toutes les facettes de notre société.
McKinsey & Co. groupe les impacts du changement climatique dans un cadre à cinq systèmes :
- Habitabilité et maniabilité : Des dangers tels que le stress thermique pourraient affecter la capacité des êtres humains à travailler à l'extérieur ou, dans des cas extrêmes, pourraient mettre des vies humaines en danger. L'augmentation des températures pourrait également déplacer les vecteurs de maladies et ainsi affecter la santé humaine.
- Systèmes alimentaires : la production alimentaire pourrait être perturbée par des conditions de sécheresse, des températures extrêmes ou des inondations affectant les terres et les cultures, bien qu'un changement climatique puisse améliorer les performances du système alimentaire dans certaines régions.
- Actifs physiques : Les actifs physiques tels que les bâtiments pourraient être endommagés ou détruits par des précipitations extrêmes, des inondations dues aux marées, des incendies de forêt et d'autres dangers.
- Services d'infrastructure : Les actifs d'infrastructure sont un type particulier d'actifs physiques qui pourraient être détruits ou perturbés dans leur fonctionnement, entraînant une baisse des services qu'ils fournissent ou une augmentation du coût de ces services. Cela peut à son tour avoir des effets d'entraînement sur d'autres secteurs qui dépendent de ces actifs d'infrastructure.
- Capital naturel : Le changement climatique modifie les écosystèmes et détruit des formes de capital naturel telles que les glaciers, les forêts et les écosystèmes océaniques, qui fournissent des services importants aux communautés humaines. Cela met à son tour en péril l'habitat humain et l'activité économique.
Solutions au changement climatique
Le changement climatique doit être abordé en termes d'atténuation et d'adaptation.
L'atténuation est la pratique consistant à réduire l'étendue de ces changements climatiques - en réduisant notre impact sur l'environnement.
L'adaptation, quant à elle, est la pratique consistant à préparer nos institutions et nos infrastructures aux impacts du changement climatique - en réduisant l'impact de l'environnement sur nous.
En juin 2018, la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre est entrée en vigueur, exigeant que chaque province élabore et mette en œuvre un système de tarification du carbone adéquat. Dans le cas où une province choisit de ne pas développer et mettre en œuvre son propre système, elle sera initialement assujettie au prix de garantie fédéral sur les émissions de carbone de 20 $ par tCO2e (tonne d'équivalent CO2), augmentant de 10 $ tCO2e par an.
Les gouvernements canadiens subventionnent l'exploration, le forage, le transport et l'exportation des combustibles fossiles pour des centaines de millions de dollars chaque année. Ces subventions sont incompatibles avec les obligations nationales et internationales du pays en matière de changement climatique
Le meilleur plan de décarbonation couvrira de nombreux secteurs et fera appel à une variété d'outils et de technologies. L'un de ces ensembles d'outils est constitué de solutions basées sur la nature qui utilisent des services écosystémiques pour réduire les émissions et stocker le carbone. Ils présentent des solutions rentables, énergétiquement passives, nécessitant peu d'entretien et renforçant la résilience, qui apportent également des co-bénéfices tels que la construction de puits de carbone, le développement d'habitats et la protection de la biodiversité et des services écologiques, mais surtout, cela ouvre des opportunités de développement économique.
- Protéger, gérer et restaurer les forêts
- Adopter des approches « régénératives » de l’agriculture
- Construire des zones humides artificielles dans les villes pour réduire les inondations
- Gérer les bassins versants pour fournir de l'eau propre
- Restauration des mangroves pour atténuer les dégâts causés par les tempêtes
Ces stratégies offrent un triple dividende d'avantages :
- Le premier dividende correspond aux pertes évitées, c'est-à-dire la capacité de l'investissement à réduire les pertes futures
- Le second est des avantages économiques positifs grâce à la réduction des risques, à l'augmentation de la productivité et à la stimulation de l'innovation grâce au besoin d'adaptation
- Le troisième concerne les avantages sociaux et environnementaux
Engagements en matière de changements climatiques au Canada
En 2019, le gouvernement canadien s'est engagé à atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050.
L'Accord de Paris
L'Accord de Paris de 2015 est un traité historique qui exhorte les parties à limiter le réchauffement climatique à 1,5 C au-dessus des niveaux préindustriels, stipule que les pays développés doivent soutenir financièrement les pays moins développés dans leur transition vers une économie à faible émission de carbone, et fournit un cadre réalisant ces changements.
Pour atteindre ces objectifs, les 197 signataires sont tenus de présenter leurs objectifs sous forme de contributions déterminées au niveau national (CDN) qui sont renouvelées périodiquement.